Existe-t-il un lien entre traumatismes et SOPK ?
Au fur et à mesure de mon avancée sur le chemin de la guérison, j’ai été forcée de m’interesser non seulementt à ma santé physique mais également à ma santé émotionnelle, mentale et spirituelle. C’est, selon moi, le meilleur moyen de réussir à être en bonne santé sur le long terme. Je vous expliquais dans cet article que j’avais commencé une psychothérapie et que j’avais vu des améliorations dans mes symptomes du syndrome des ovaires polykystiques. Du coup, j’ai bien été obligée de faire face à certains de mes traumatismes. De fil en aiguille, je me suis beaucoup intéressée aux traumas, ce qu’ils déclenchent en nous et comment ils se manifestent dans notre vie et dans notre corps. Voici ce que je peux vous dire sur les traumatismes et le SOPK.
Tout d’abord, qu’est-ce qu’un traumatisme ? Lorsque l’on pense à un trauma, on s’imagine tout de suite quelque chose de sombre, grave, violent : la guerre, une agression, un décès, etc. Mais les traumatismes peuvent se manifester de bien d’autres manières beaucoup plus sournoises. En vérité, le traumatisme ce n’est pas un type d’évènement particulier : c’est la réaction que provoque cet évènement chez la personne qui le vit. En plus simple, ce n’est pas la gravité de l’événement qui défini s’il y a trauma ou non, c’est la manière dont l’évènement est perçu. Ainsi, beaucoup de choses peuvent être un traumatisme chez quelqu’un, mais pas chez son voisin. Une rupture, un divorce, une remarque déplacée à répétition, des parents qui nient notre réalité, cela peut aussi être un traumatisme.
Il convient donc d’admettre et d’accepter que tout le monde a vécu un ou des traumatismes dans sa vie, c’est normal et c’est okay. Là ou cela pose problème, c’est lorsque le trauma n’est pas digéré de façon saine par notre mental et notre système nerveux. SI l’on tombe dans le déni (conscient ou inconscient), alors c’est le corps qui va commencer à stocker ce trauma. Au bout de quelques années, cela se traduira par des manifestations physiques dans le corps. Plusieurs études scientifiques ont prouvé le lien entre traumatismes non résolus et problèmes de santé. En effet, pour comprendre cela, il faut se pencher sur notre système nerveux. Le système nerveux, c’est ce qui nous permet de faire face au stress, au danger, à toutes les situations où nous ne nous sentons pas en sécurité.
En général, quand le danger arrive, notre système nerveux passe en mode « alerte » et une fois que le danger est passé, il revient à son état de « repos ». Lorsque nous avons vécu un traumatisme qui n’est pas résolu, notre système nerveux va rester en système d’alerte constamment, 24h/24h. Et notre corps humain n’est pas fait pour supporter cela. On se retrouve donc en état de stress chronique.
Le lien avec le SOPK dans tout ça ?
Je ne connais pas d’études scientifiques qui permettraient d’affirmer avec certitude que nos traumatismes et notre SOPK sont liés. Mais, ce que je constate, avec mes clientes et moi même, c’est que souvent, le SOPK se déclenche suite à un choc émotionnel ou des violences.
Ensuite, d’un point de vue plus centré sur le corps, il existe en revanche des études qui prouvent le lien entre traumatismes, stress chronique et état d’inflammation. L’état d’inflammation, c’est lorsque le corps s’inflamme car il se sent menacé. Beaucoup de choses peuvent nous mettre en état d’inflammation : une mauvaise alimentation, la pilule contraceptive, la pollution et l’exposition aux perturbateurs endocriniens, le manque de sommeil, le stress chronique… et les traumatismes. Nous savons que le SOPK de type 3 est justement un SOPK qui serait déclenché par l’inflammation dans le corps… coïncidence ? Nous pouvons également faire le parallèle avec le SOPK de type 4, lié à l’épuisement des glandes surrénales, qui est déclenché par une surproduction de cortisol (hormone du stress) en lien avec le stress chronique et donc potentiellement un traumatisme non résolu.
Pouvez-vous faire le lien entre vos traumatismes et votre Syndrome des ovaires polykystiques ?
Dans mon programme de coaching en ligne, la SOPK SCHOOL, nous dédions un module entier à la gestion du stress et des traumatismes dans le cadre du SOPK. Clique ici pour en savoir plus sur le programme qui t’aidera à réduire les symptomes de ton SOPK. Tu peux te pré-inscrire dès aujourd’hui !
Sources :
Brogan K & Loberg K. (2016). A mind of your own : The truth about depression and how women can heal their bodies to reclaim their lives
Van der Kolk, B. (2015). The body keeps the score : Brain, mind, and body in the healing of trauma
Maté G (2003). When the body says no : The cost of hidden Stress
Punchard, N.A, Whelan C.J., & Adcock, I.M. (2004) : The journal of Inflammation.
Porges,S (2017).. The polyvagal theory
PCOS Diva Podcast, Childhood trauma and PCOS