Pourquoi il n’y a que toi qui peut agir sur ton SOPK
Quand j’ai été diagnostiquée SOPK, j’étais soulagée : j’avais enfin une explication à toutes ces choses bizarres qui transformaient mon corps et mes humeurs. Puis, une fois le soulagement passé, je me suis demandé comment donc allais-je faire pour me soigner ?
Notre système de santé actuel n’est pas tellement basé sur la santé mais plutôt sur la maladie. Je m’explique : En fait, ce système, consiste à attendre que vous soyez malade, atteint d’un cancer ou d’une maladie chronique, pour commencer à s’affoler au dernier moment et à traiter le problème.
Un vrai système de santé, ce serait plutôt un système préventif, qui mettrait tout en œuvre pour qu’on ne tombe pas malade en premier lieu, à l’aide de l’éducation, de l’alimentation, etc.
Bref, tout ça pour dire, que j’ai vite compris que le système de santé tel qu’on le connaît aujourd’hui, n’allait pas trouver de solution à mon dérèglement hormonal, pour 3 raisons :
1. Celle que je viens d’évoquer : Me proposer un traitement pour gérer mes symptômes, alors que ce traitement a pour effet secondaire de me rendre encore plus malade en augmentant mes risques de méningiomes ? Non merci.
2. Ce que je m’apprête a dire, ce n’est pas pour être méchante, mais je pense que c’est la vérité : Tant que ça ne les touche pas personnellement, tout le monde s’en fou (ou presque). Les médecins ne sont pas dans votre corps, ils ne connaissent pas votre souffrance. Vous êtes une patiente, 15 min de sa journée de travail, c’est tout. Et quand bien même, il existe des professionnels de santé très impliqués (ceux là, on ne les remerciera jamais assez), ils ne pourront pas faire les choses à votre place. Ce qui m’amène à la 3ème raison :
3. L’épigénétique. L’épigénétique désigne « l’étude des influences de l’environnement cellulaire ou physiologique sur l’expression de nos gènes. » En d’autres termes, on s’intéresse à comment notre environnement de vie, notre exposition aux toxines, notre alimentation etc, va venir modifier nos gènes.
Par exemple, deux jumeaux qui à la base, ont le même patrimoine génétique, vont, selon leur environnement et trajectoire de vie, voir l’expression de cet ADN changer : l’un va développer une maladie, pas l’autre par exemple.
Où est le rapport avec le SOPK ? La piste héréditaire est de plus en plus évoquée pour le SOPK. Par contre, selon votre environnement de vie , ce SOPK va se déclencher violemment ou non.
L’épigénétique explique le rôle crucial de l’hygiène de vie, de l’alimentation et de l’exposition au perturbateurs endocriniens dans le développement du SOPK.
La bonne nouvelle ? C’est que ce sont des choses sur lesquelles NOUS avons le pouvoir d’agir. Tu peux modifier ton alimentation, tu peux modifier ton hygiène de vie, et tu peux limiter ton exposition aux perturbateurs endocrinien. Mais ton médecin ne peux pas le faire pour toi :).
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Dans le programme en ligne de la SOPK School disponible à la rentrée, j’utilise l’approche de l’épigénétique pour t’apprendre à modifier ton environnement, ton alimentation et ton hygiène de vie. Les pré-inscriptions sont ouvertes : clique ici !
Sources :
Jirtle, RL & Tyson, FL, eds. (2013) Environmental Epigenomics in Health and Disease: Epigenetics and Complex Diseases Origins, Heidelberg: Springer
Merdes G & R Paro (2009) About Combs, Notches, and Tumors: Epigenetics Meets Signaling. Developmental Cell 17: 440-442
Baedke J (2013) The epigenetic landscape in the course of time: Conrad Hal Waddington’s methodological impact on the life sciences. Studies in History and Philosophy of Science Part C: Studies in History and Philosophy of Biological and Biomedical Sciences 44 : 4 Part B 756-773
Ning Xu, M.D., Ph.D. , Ricardo Azziz, M.D., M.B.A., M.P.H. , Mark O. Goodarzi, M.D., Ph.D.(2010) Epigenetics in polycystic ovary syndrome: a pilot study of global DNA methylation